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Porto, le grand spectacle
La Corse est partout très belle, mais d’une beauté souvent discrète qui tient au caractère intime de la nature méditerranéenne.
Dans le golfe de Porto, en revanche, elle sort le grand jeu. Sur une centaine de kilomètres de côtes, les sites succèdent aux sites dans une escalade de beauté.
Ce paysage est si exceptionnel qu’il est le seul de France à avoir été inscrit, par l’UNESCO, à l’inventaire du patrimoine mondial de l’humanité.
Au creux du golfe, blottie à l’ombre de sa tour génoise, la station de Porto déroule le ruban de ses maisons construites en granit rouge. C’est, avec Bonifacio, le lieu le plus visité de Corse.
Porto est le point de départ de nombreuses excursions en bateau à travers le golfe. C’est aussi, en raison des montagnes qui plongent directement dans la mer, un paradis pour le parapente.
Les amateurs de canyoning découvriront, dans le bel arrière-pays qui grimpe jusqu’à la forêt d’Aïtone, les gorges vertigineuses de la Spelunca.
Sur la plage de Porto ou à l’ombre de ses eucalyptus géants, les amateurs de vacances paisibles goûteront les joies simples de la mer agrémentées de la bonne cuisine du pays.
Un peu d’histoire…
La zone Porto/ Piana (1656)
La zone Porto/Piana a longtemps été considérée comme une sorte de désert humain. Des nombreuses communautés qui la composaient au Moyen âge, il ne demeure presque rien à la moitié du XVIe siècle. La zone, il est vrai, a fait partie de la seigneurie de Leca, largement impliquée dans le Guerres des Cinarchesi, notamment dans la deuxième moitié du XVe siècle avec l’épisode des guerres de Giovan Paolo de Leca. Les descentes turques ont fait le reste, éliminant des pievi entières (Paomia, Revinda). Enfin, les Guerres du XVIe siècle avec l’épisode des guerres de Giovan Paolo de Leca. Les descentes turques ont fait le reste, éliminant des pievi entières (Paomia, revinda). enfin, les Guerres du XVIe siècle s’y sont achevées et une partie de sa population a quitté l’île en 1569.
De cette période date aussi quelque uns des édifices les plus représentatifs de la région comme le fort de Girolata (construit en 1551-1552, restauré en 1610) à proximité du lieu même où fut capturé le pirate turc Dragut en 1540 ou la tour de Porto (édifiée en 1552). Au cours du début du XVIIe siècle, les problèmes de défense se multiplient : les populations des villages de montagne qui possèdent leur piaghja sur le littoral, réclament la construction d’un grand nombre d’édifices et rebâtissent une tour à Sagone, qui deviendra plus tard un entrepôt pour les grumes de bois provenant de la forêt de Valdoniello, exploitée de façon plus cohérente après 1660. C’est au cours des deux premières décennies du XVIIe siècle que sont édifiées les «quatre tours» (Omigna, Orchino, Cargèse et Capo Rosso) mais aussi les tours de l’Imbuto et de l’îlot de Gargano, sous la direction du capitaine Anton Giovanni (de) Sarrola. Parallèlement, Gênes mènera une politique de concession, qui aboutira à la constitution à Cargèse d’une colonie grecque, création génératrice de tensions avec les populations environnantes. C’est aussi le moment où Vico retrouvera un peu du lustre d’antan avec la séparation de sa juridiction de celle d’Ajaccio au début des années 1660, et la création d’un Palais public, dont les plans sont réalisés par Marco Vidoletti. |
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