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Porto Vecchio, la magie de l’extrême sud
Perchée sur son piton rocheux, Porto-Vecchio joue à cache-cache avec le visiteur, découvrant, au détour d’une ruelle dévalant vers le port, un bijou de maison ou bien encore, dans la trouée de l’imposante Porte Génoise, la vision de ses marais salants.
Les Grecs de Syracuse s’y installèrent en 383 avant J.-C, suivis des Romains séduits par sa vaste forêt de chênes-lièges. Porto Vecchio est sans contexte la « capitale touristique de la Corse », un titre que lui disputent Calvi et Ajaccio. Mais les atouts naturels d’un rivage et d’un arrière pays exceptionnels sont fini par l’emporter. Certains la considèrent la baie de Porto Vecchio comme la plus belle du monde après celle d’Along dans le golfe du Tonkin.
Ourlé de plages, bordés de pins, entrecoupé de roches rouges, l’environnement de la baie multiplie les prodiges. Sans oublier, le site classé de Palombaggia ni négliger, perchée à 1000 mètres d’altitude, la forêt de l’Ospedale sur le chemin de laquelle abondent les sites préhistoriques.
Porto vecchio, c’est aussi le plaisir de s’attabler en dégustant des glaces dans les élégants établissements, à l’ombre de l’église. Plaisir de flâner et d’acheter la nuit venue, des fringues dans une de ces nombreuses boutiques encore ouvertes.
En suivant les murs dorés des vieux bastions, on se souvient qu’ils abritent les trésors de la cinémathèque régionale, créée en 1986 à l’initiative du grand collectionneur J.P. Mattei.
Un peu d’histoire…
L’extrême Sud, Porto-Vecchio, Bonifacio (1817)
L’extrême - sud de la Corse est profondément marqué par l’apparition, tôt dans le Moyen âge , de la cité de Bonifacio. D’abord pisane, puis génoise, la cité des falaises participe d’un commerce triangulaire liant la Mère patrie génoise, la Corse et la Sardaigne. Sa situation exceptionnelle de gardienne du passage entre Corse et Sardaigne, les débouchés continentaux qu’elle offre aux seigneurs du sud de l’île, mais aussi les privilèges qu’elle a obtenu au fil du temps - notamment la constitution d’un véritable glacis inconstructible à l’intérieur des terres -, en ont fait le principal lieu, longtemps, de la domination génoise en Corse. Son déclin date de la fin du Moyen âge : la peste de 1529, le siège victorieux mené par les turcs menés par Dragut en 1553 et sans doute son incapacité à se transformer en ville ouverte - sur le modèle de Bastia et d’Ajaccio - l’ont empêché de retrouver un véritable essor. une nouvelle peste, au milieu du siècle suivant l’a privé d’une partie importante de sa population. Toutefois, les liens entre Bonifacio et Gênes sont restés tout au long de la période moderne très importants : les Génois n’avaient-ils pas envisagé au moment du Traité de Versailles, de conserver la seule cité de l’extrême sud ?
Longtemps, les Bonifaciens se sont opposés à toute installation humaine littorale entre leur cité et la Solenzara. Ce sont ici aussi les descentes turques qui ont imposé la construction d’un point d’appui sur le littoral, qui puisse dominer le petit golfe de Porto-Vecchio, repaire des pirates barbaresques. La décision définitive d’installation paraît avoir fait l’objet d’une discussion avec un des meilleurs architectes de son temps, Giovan Maria Olgiate, venu dans l’île en 1539 semble t il. pourtant la ville connut de grandes vicissitudes infructueuses de colons au cours du XVIe siècle et même différentes inféodations de son terroir. Le véritable démarrage de la Cité du Sel (des salines y furent installées en 1795) coïncida avec la Corse française, et ce malgré la malaria. C’est aujourd’hui une cité en grande expansion et la troisième ville la plus peuplée de l’île. |
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| Conseil de lecture (Cartes, guides, découverte, ...) |
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