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Le Cap Corse d’est en ouest
De Bastia à Saint-Florent, le Cap Corse déroule le ruban bleuté de ses côtes abruptes le long d’une ligne de crête, suspendue à plus de 1.000 mètres d’altitude, entre deux mers.
Le prélude aux beautés du Cap Corse est offert par la route dite de la Corniche qui, au départ de Bastia, rejoint Miomo en surplombant la ville et la mer, offrant une vue incomparable sur l’archipel toscan.
Suivant ensuite la côte est, le visiteur rencontrera le sanctuaire de Lavasina, la vieille cité d’Erbalunga, posée sur les vagues, le port de plaisance de Macinaggio et le port de pêche de Centuri après avoir dépassé la Giraglia, l’île-phare.
Sur la côte ouest, la marine de Pino et la falaise abrupte de Nonza — surmontée d’une tour génoise et dominant une immense plage grise — composent des paysages étonnants.
A Canari, l’ancienne mine d’amiante —transformée parfois en studios de cinéma — attire le regard.
Sur la route de Saint-Florent, une halte s’impose pour goûter les vins de Patrimonio qui comptent parmi les meilleurs AOC de l’île.
Sur les côteaux balayés par les embruns, de minuscules vignobles produisent des muscats très recherchés et des blancs secs qui rivalisent avec les plus grands crus de France ou d’Italie .
Un peu d’histoire…
« Le Cap Corse est un pays très stérile de nature, mais très populeux, et habité par des gens qui, jusqu’à aujourd’hui, se sont adonnés au travail et à la fatigue, sur mer comme sur terre ». Ce sentiment du savant évêque du Nebbio, Monseigneur Giustiniani, est partagé pratiquement par tous les visiteurs de la péninsule. Le particularisme cap-corsin prend plusieurs formes : le Cap Corse est la seule région du nord de l’île à continuer à connaître la seigneurie après la révolte de 1358 (seigneuries Gentile et Da Mare); C’est longtemps la seule vraie région d’échange (elle produit du vin qu’elle échange sur le littoral de la Toscane et du Latium contre blé qu’elle ne produit pas) ; sa population s’adonne en outre au transport et possède longtemps une petite flotte, avant que les Bastiais ne s’en emparent par le jeu des capitaux. C’est aussi du Cap Corse que proviennent à partir de la fin du XVIIIe siècle les Americani, des Corses qui ont réussi en Amérique et sont venus créer une architecture particulière, contemporaine du déclin de cette région, dont le vignoble fut victime du phylloxéra : on appelle leurs maisons les case di l’Americani (les maisons des Américains). |
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| Conseil de lecture (Cartes, guides, découverte, ...) |
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