|
|
Des plages de légendes |
Si vous dérouliez la Corse comme une pelote de laine à partir du Monte Cinto, vous verriez des plages fabuleuses qui comptent sans doute parmi les plus belles du monde.
Au Sud de Bastia et jusqu'à Solenzara, un ruban de sable très fin s'étend sur plus de cent kilomètres, parsemé seulement de pinèdes ou de genévriers géants uniques en Europe.
Les étangs de Ghjurlinu, Diana et d'Urbino se sont laissé entraîner dans le jeu fou de la terre et de l'eau.
Plus au Sud, les caps sertis d'ombre, tenant en équilibre jusqu'au ressac, offrent des fronts de mer magnifiques longés par la nationale 198. Retentissent alors des noms à l'écho magique : Canella, Fautea, Tarco, Favone, San Ciprianu pendant que le bleu infini et le vert du maquis s'unissent.
Porto-Vecchio offre au regard un littoral de dentelle faisant une fête de chaque été. A Piccovaggia ou à Palombaggia, la nature a un éclair de génie. Pratiquement sur le rivage, elle exhibe des îles Cerbicali, classées réserve naturelle.
Le sud de la façade orientale de la Corse se poursuit avec les golfes de Santa Giulia et de Santa Manza. La côte est tellement découpée que vous découvrirez, même pendant l'été, des petits coins tranquilles coupés du monde. Ici, le paradis a un goût de sel.
Soudain, le scénario change alors qu'on s'approche de Bonifacio aux falaises calcaires pointant vers le ciel ; les paysages grandioses semblent avoir été créés par une main divine. Ne ratez sous aucun prétexte l'excursion sur les îles Lavezzi classées réserve naturelle avec pour seul horizon le grand large. De l'autre côté des Bouches, là où les brumes estivales épousent le vent, la Sardaigne affiche son doux visage.
Plongez dans le sud, respirez l'air pur au bord des golfes de Ventilegne ou de Figari.
Si vous vous engagez sur la nationale 196 filant vers Sartene, vous devez emprunter de petites routes accidentées qui vous ramèneront à la mer. Mais à peine arrivé à Roccapina, vous aurez le sentiment d'être un nouveau Robinson perdu sur des rivages immaculés.
De la pointe de Campomoro à celle de Porto-Pollo, on voit Propriano qui renaît sans cesse dans un chatoiement de lumière que le jour invente indéfiniment.
Plus au Nord, l'Isolella et Porticcio offrent des plages d'or et de tranquillité ; c'est d'ailleurs sur la rive Sud du golfe d'Ajaccio, décrit par Maupassant comme le plus du monde, que flotte un air d'éternité. La route des Sanguinaires s'avance, offrant un paysage rocheux au caractère sauvage que l'on retrouve à Piana, alors que Cargèse et les autres paisibles oasis du golfe de Lava, Liscia ou de l'anse de Sagone constituent une douce transition.
A partir du Capu Rosso, les mots se colorent du rouge vif des célèbres calanques. A ce moment-là, vous avancez dans le site inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Pourtant la Corse n'a pas encore dévoilé toutes ses merveilles. Bientôt Girolata accessible seulement par la mer, dont la pointe de Scandola est classée réserve naturelle, ajoute sa touche d'originalité . C'est ici qu'un beau jour l'été naquit.
Calvi, Algajola et L'Île-Rousse sur la nationale 197, relèvent d'une autre facture : les plages sont douces et la mer délicate.
La Balagne est une terre de contrastes et l'Ostriconi est comme un point d'orgue. Retenez votre souffle : c'est grandiose.
Bordé par la départementale 81, le majestueux et imposant désert des Agriates, où le temps semble suspendu, demeure un lieu indomptable réservé à quelques initiés. Mais hasardez-vous jusqu'au bout des pistes : la blancheur immaculée des plages, en particulier celle de Saleccia où furent tournées les scènes du Le Jour Le Plus Long sera votre plus belle récompense.
Plus au Nord, blottie au fond du golfe, la station balnéaire de Saint-Florent ronronne. On reprend son souffle avant même de pénétrer l'univers du Cap Corse par la départementale 80. Une route à flanc de colline surplombe la mer qui se brise contre de vertigineuses falaises ou qui s'étend au fond de paisibles baies. On respire alors que l'on approche du village de Centuri.
L'île de la Giraglia se dresse ici, fantastique et solitaire.
Du port de Macinaggio, il ne vous reste plus qu'à repiquer sur notre point de départ Bastia. Un dernier défilé de plages de galets vous y conduira.
Vous voilà arrivé après cette fantastique découverte des mille kilomètres de littoral au registre si varié qu'il est presque impossible d'en dresser l'inventaire.
|
| |
|
|
|