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Balagne, le jardin des oliviers
Comme toutes les régions touristiques de l’île, la Balagne offre le plaisir de vacances toujours diversifiées. La plage — elles sont ici immenses et superbes —le shopping, le golf, les sports de mer, les promenades en bateau, la montagne avec le départ du GR.20 à Calenzana, sont autant de distractions qui tentent au visiteur.
S’y ajoute la découverte d’un arrière-pays superbe, fait de villages nichés dans les collines, de chapelles romanes, de champs d’oliviers, de vignobles et de couvents anciens.
Mais certains voudront seulement goûter la nonchalance d’un pays qui invite au farniente, et qui laisse les journées s’écouler lentement, paisiblement. Dans un murmure de cigales.
Lorsqu’on arrive par la mer, la Balagne frappe immédiatement par l’ampleur de son paysage.
Entre le littoral, le moyen et le haut-pays, la Corse déploie toutes ses beautés. A quelques heures à peine du rivage, les neiges éternelles du Cintu étincellent au-dessus des forêts de Tartagine et de Bonifatu. Longues heures de marche au milieu des sources glacées.
La haute Balagne, c’est aussi un chapelet de villages perchés. Speloncatu (ci-contre) est considéré comme l’un des plus beaux de Corse
On le dépasse par la Bocca di a battaglia et l’on arrive dans le Giunssani, le saint des saints. A Pioggiola, Vallica, Olmi-Cappella ou Mausoleu, l’univers urbain s’estompe dans les souvenirs. Tout n’est plus que sources, forêts, oiseaux, torrents, auberges et silence.
Les amateurs de randonnée s’enfonceront dans les pins de Tartagine en direction des Pozzi. Là, ils graviront le Monte Grossu et retrouveront, en dominant du haut de ses 2.000 mètres, toute la Balagne. Et le spectacle de la mer toujours recommencée.
Un peu d’histoire…
La Balagne (1865)
«Nulle terre ne peut donner une telle impression de fécondité. a mesure que l’on monte dans ce luxuriant paysage, l’horizon de mer devient splendide. Au nord s’allonge la haute péninsule du Cap Corse ; à nos pieds, de petits coteaux verdoyants ; tout autour, sur de hautes collines, de beaux villages accrochés aux roches. Plus haut encore, la nature se fait âpre, sans cesser d’être charmante». C’est ainsi que la partie corse du Voyage en France de Ardouin-Dumazet décrivait la Balagne à l’extrême fin du XIXe siècle.
Une image aujourd’hui fortement remise en cause, au lendemain des grands incendies qui ont ravagé l’essentiel de l’oliveraie balanine. Une région dont l’identité s’est formée autour de la culture de l’olivier, mais qui est beaucoup plus complexe qu’il n’appert en première analyse. D’abord parce que les communautés des cinq pievi qui la composent n’ont pas développé le même type d’économie ; ensuite, parce qu’il existe une Balagne littorale et, très vite, une Balagne intérieure, voire, si l’on accepte la pieve de Giussani comme balanine, une Haute Balagne. Enfin, parce que, dès l’origine, les Génois ont différencié Calvi de la Balagne même, dont la cité la plus importante fut l’Algajola, siège du Lieutenant de Balagne, avant que Pascal Paoli choisisse de développer l’Île-Rousse.
Communauté créée à l’origine par un seigneur cap corsin, Calvi est devenu, avec Bonifacio, le symbole du pouvoir génois dans l’île au Moyen âge. en réalité plusieurs châteaux paraissent s’y être superposés : l château d’origine ; le nouveau, créé vers 1490, celui dessiné vers 1540, quand le gouverneur s’y installe durant quelques années, par l’ingénieur Gieronimo da Levanto, dit le Lavantino, au lendemain de la peste de 1529 ; celui réaménagé à la suite des deux grands sièges menés par les Franco-Turcs au milieu du XVIe siècle et la catastrophe du 22 février 1566, qui vit détruire une grande partie des maisons de la cité. Plus tard, lors de la Révolution française, Calvi saura résister aux assauts de la flotte anglaise de Nelson, qui y perdra un œil. De ce passé glorieux, Calvi a conservé son surnom de Semper fidelis, tandis que nombre de ses enfants, dès la fin du XVIe siècle, émigraient vers l’Espagne et les Amériques. |
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Conseil de lecture (Cartes, guides, découverte, ...) |
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