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La porte de la Corse
Première place portuaire de l’île, Bastia compte parmi les premiers ports de Méditerranée pour le nombre des voyageurs.
Ils sont près de deux millions d’estivants à débarquer chaque année, venant pour moitié de France et pour moitié d’Italie.
L’arrivée en bateau permet d’admirer la magnifique perspective de la place Saint-Nicolas et de la marine surmontées par les remparts de la citadelle génoise.
Bastia est la plus active des villes corses. Pour la décrire, on parle parfois de “petit ”Gênes”, car la domination de sa puissante voisine n’a pas seulement marqué l’architecture, mais aussi la mentalité des habitants.
La ville se trouve au débouché d’une riche plaine agricole. A sa sortie sud, elle accueille la principale zone industrielle de l’île.
Ce dynamisme se retrouve au cœur de la cité dont les places accueillent une foule joyeuse, et les marchés les amateurs des meilleurs produits du terroir et de l’artisanat.
A l’image de Gênes qui l’a fondée, Bastia s’étire entre montagne et mer. Ses reliefs pentus rehaussent ses caractéristiques architecturales.
Les quartiers historiques sont un bel exemple de cadre urbain baroque. Leur charme ne réside pas dans le faste ou l’apparat, mais dans l’élégance discrète des petites places et des ruelles escarpées qui contrastent avec la masse imposante des églises aux façades ouvrées.
Vue de haut, la ville décline ses toits d’ardoises, au schiste gris bleuté, et semble aller, de terrasses en terrasses, jouer avec la mer.
Comme Gênes encore, Bastia est riche du spectacle de son port. Les ferries entrent presque au cœur de la ville, comme s’ils venaient s’amarrer aux palmiers de la place Saint-Nicolas.
L’art sacré
Comme souvent en Méditerranée, le sacré est à Bastia l’expression privilégiée de l’art. La visite des principales églises de la ville est donc incontournable. On admirera tout particulièrement le riche décor de la chapelle de la Conception, sise rue Napoléon — une église qui s’effondra au XVIe siècle, provoquant la mort du célébrant, et qu’on reconstruisit plus belle encore.
Les ors de l’église Saint-Charles et les orgues historiques de la cathédrale dont le beffroi domine la citadelle, méritent le détour.
Enfin, dans la proche campagne bastiaise, l’oratoire de Monserato recèle la scala santa elle-même, le célèbre escalier de Ponce-Pilate que le Christ descendit le jour de la Passion.
Un peu d’histoire…
Bastia, aux portes du Cap Corse, est né en partie de lui. Car, la formation d’une cité en 1476 entre les marines de Cardo (le Porto Cardo) et de Belgodere (La Ficajola ou Porto Vecchio) est le fait pour une part de l’initiative d’un groupe d’hommes venu de Ligurie orientale - dirigé par un certain Antonio Tagliacarne- et pour une autre de Cap Corsins. De fait, Bastia n’est pas à proprement parler un préside, comme Bonifacio et Calvi : c’est une ville ouverte, qui accepte les populations des environs (Cap Corse, pieve de Lota, Nebbio, Casinca, etc.). Dès avant la ville, du temps de la grosse tour (Bastia) qui lui a donné son nom, le gouverneur y est installé. Il est rejoint par l’évêque de Mariana qui y transporte sa cathédrale et un temps par les évêques du Nebbio et d’Aleria, alors que la ville, à la fin du XVIe siècle, passe le cap des 6000 Habitants. Capitale de la Corse sous les Génois, elle apparaît comme le symbole de leur pouvoir à l’Époque Moderne. Aussi subit-elle plusieurs sièges et un blocus de la part des Corses révoltés au XVIIIe siècle. Capitale à nouveau de l’île sous la Monarchie, puis chef-lieu du département du Golo, elle est détrônée par sa rivale ajaccienne sous l’Empire. |
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