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Le Printemps de Michel Fugain |
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Le Printemps
Le printemps est arrivé, sors de ta maison
Le printemps est arrivé, la belle saison!
L´amour et la joie sont revenus chez toi
Vive la vie et vive le vent, vive les filles en tablier blanc!
Vive la vie et vive le vent et vive le printemps!
Dépêche-toi, dépêche-toi, ne perds pas de temps
Taille ton arbre et sème ton champ, gagne ton pain blanc
L´hirondelle et la fauvette, c´est la forêt qui me l´a dit
L´hirondelle et la fauvette, ont déjà fait leur nid
Y a le printemps qui te réveille, t´as le bonjour du printemps {x2}
Y a le printemps qui t´ensoleille, oh, le coquin de printemps {x2}
Le printemps nous a donné le joli lilas
Le printemps nous a donné du rire en éclats
Et plein de bonheur pour nous chauffer le cœur
Vive la vie et vive le vent, vive les filles en tablier blanc!
Vive la vie et vive le vent et vive le printemps
Dépêche-toi, dépêche-toi, ne perds pas de temps
Donne ta sève et donne ton sang pour faire un enfant
L´hirondelle et la fauvette, c´est la forêt qui me l´a dit
L´hirondelle et la fauvette, ont déjà des petits.
Y a le printemps qui te réveille, t´as le bonjour du printemps {x2}
Y a le printemps qui t´ensoleille, oh, le coquin de printemps {x2}
Y a le printemps qui te réveille, t´as le bonjour du printemps
Michel Fugain
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L'Accent Miguel Zamacoïs (1866-1955) |
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L'Accent
Miguel Zamacoïs (1866-1955)
De l'accent! De l'accent! Mais après tout en-ai-je?
Pourquoi cette faveur? Pourquoi ce privilège?
Et si je vous disais à mon tour, gens du Nord,
Que c'est vous qui pour nous semblez l'avoir très fort
Que nous disons de vous, du Rhône à la Gironde,
"Ces gens là n'ont pas le parler de tout le monde!"
Et que, tout dépendant de la façon de voir,
Ne pas avoir l'accent, pour nous, c'est en avoir...
Eh bien non ! je blasphème! Et je suis las de feindre!
Ceux qui n'ont pas d'accent, je ne puis que les plaindre!
Emporter de chez soi les accents familiers,
C'est emporter un peu sa terre à ses souliers,
Emporter son accent d'Auvergne ou de Bretagne,
C'est emporter un peu sa lande ou sa montagne!
Lorsque, loin du pays, le cœur gros, on s'enfuit,
L'accent? Mais c'est un peu le pays qui vous suit!
C'est un peu, cet accent, invisible bagage,
Le parler de chez soi qu'on emporte en voyage!
C'est pour les malheureux à l'exil obligés,
Le patois qui déteint sur les mots étrangers!
Avoir l'accent enfin, c'est, chaque fois qu'on cause,
Parler de son pays en parlant d'autre chose!...
Non, je ne rougis pas de mon fidèle accent!
Je veux qu'il soit sonore, et clair, retentissant!
Et m'en aller tout droit, l'humeur toujours pareille,
En portant mon accent fièrement sur l'oreille!
Mon accent! Il faudrait l'écouter à genoux!
Il nous fait emporter la Provence avec nous,
Et fait chanter sa voix dans tous mes bavardages
Comme chante la mer au fond des coquillages!
Ecoutez! En parlant, je plante le décor
Du torride Midi dans les brumes du Nord!
Mon accent porte en soi d'adorables mélanges
D'effluves d'orangers et de parfum d'oranges;
Il évoque à la fois les feuillages bleu-gris
De nos chers oliviers aux vieux troncs rabougris,
Et le petit village où les treilles splendides
Éclaboussent de bleu les blancheurs des bastides!
Cet accent-là, mistral, cigale et tambourin,
A toutes mes chansons donne un même refrain,
Et quand vous l'entendez chanter dans ma parole
Tous les mots que je dis dansent la farandole!
Fernandel - L'Accent par Marie-F84
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La deniere Corde André Sève |
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Un soir de concert, le célèbre violoniste Paganini jouait avec tant de fougue qu'une corde se rompit, la plus fine, la chanterelle; imperturbable, il continue de jouer. Une deuxième corde saute, puis une troisième. C'est presque la fin du morceau. Frénétiquement applaudi, Paganini termine en beauté avec l'unique corde restante, la grosse corde de sol.
Au bout de la vie, une à une les cordes sautent. Jambes faibles, mémoire capricieuse, levers difficiles, fatigue du soir. Combien de temps pourrons-nous jouer encore le concerto de la vie ?
Sans être un Paganini étincelant jusqu'au bout, on peut faire entendre des choses belles avec les cordes qui restent. Il faut les fréquenter en grande amitié plutôt que trop penser aux cordes disparues. Chère vieille corde de sol. La dernière, la plus grave. Corde le la patience courageuse, de la sagesse, de la bonté, des appels de Dieu. Que de notes peuvent jaillir de la dernière corde !
C'est cela qu'on attend autour de vous : une petite musique de paix et d'humour. Prédication silencieuse, mais si parlante, sur l'espérance. Quand Dante arrive à la description du paradis, il s'exclame: « il me sembla que tout riait ». La dernière corde est faites pour ce rire.
André Sève
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Un compagnon sur mesure....Don Clark |
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Un compagnon sur mesure
Un petit garçon apparut bientôt sous l'affiche «Jeunes chiens à vendre». «Combien vendez-vous ces jeunes chiens?» demanda-t-il au commerçant.
Le marchand répondit: «Entre 30 et 50 dollars.» Le petit garçon fouilla dans ses poches et en tira de la petite monnaie. «J'ai deux dollars trente-sept, dit-il. Est-ce que je peux les regarder s'il vous plaît?»
Le commerçant sourit et siffla; du chenail ils virent sortir Lady, qui accourut vers eux en passant par le couloir du magasin, suivie de cinq petites boules de poils. Un des jeunes chiens traînait derrière à une bonne distance. Aussitôt qu'il le vit, le petit garçon montra du doigt le petit chien qui boitait derrière les autres: «Qu'est-ce qu'il a celui-là?» Le commerçant lui expliqua que le vétérinaire avait examiné le petit chien et avait découvert une malformation de la hanche. Il boiterait touours. Il serait même infirme. le petit garçon devint tout excité. «C'est ce petit chien-là que je veux acheter.»
«Non, dit le commerçant, tu ne veux pas acheter ce chien. Mais si tu le veux vraiment, alors je vais te le donner.» Le petit garçon devint plutôt irrité. Il regarda le commerçant droit dans les yeux et dit: «Je ne veux pas que vous me le donniez. Ce petit chien vaut aussi cher que les autres et je le paierai plein prix. En fait, je vais vous donner 2,37$ maintenant et 50¢ par mois jusqu'à ce qu'il soit bien à moi.»
Le commerçant répliqua: «Tu ne veux pas vraiment acheter ce petit chien. Il ne sera jamais capable de courir, sauter et jouer avec toi comme les autres chiens.»
Sur ce, le petit garçon se pencha, retroussa son pantalon et découvrit une jambe gauche affreusement tordue, soutenue par un appareil orthopédique. Il regarda le commerçant et dit doucement: «Eh bien, je ne cours pas très bien moi-même, et le petit chien aura besoin de quelqu'un qui puisse le comprendre!.»
Don Clark
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Vieillir en beauté......Auteur inconnu |
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Vieillir en beauté
C'est vieillir avec amour,
Savoir donner sans rien attendre en retour,
Car où que l'on soit, à l'aube du jour.
Il y a quelqu'un à qui dire bonjour.
Vieillir en beauté, c'est vieillir avec espoir.
Être content de soi en se couchant le soir.
Et lorsque viendra le point de non recevoir.
Se dire qu'au fond, ce n'est qu'un aurevoir.
Vieillir en beauté, c'est donner un coup de pouce. À ceux qui se sentent perdus dans la Brousse.
Qui ne croient plus que la vie peut-être douce.
Et qu'il y aura toujours quelqu'un à la rescousse.
Vieillir en beauté, c'est vieillir positivement.
Ne pas pleurer sur ses souvenirs d'antan.
Être fier d'avoir des cheveux blancs
Car pour être heureux on a encore le temps...
Vieillir en beauté, c'est vieillir avec son coeur.
Sans remords, sans regrets, sans regarder l'heure.
Aller de l'avant, arrêter d'avoir peur.
Car à chaque âge se rattache un Bonheur...
Vieillir en beauté, c'est vieillir avec son corps.
Se garder sain en dedans, beau en dehors.
Ne jamais abdiquer devant un effort.
L'âge n'a rien à voir avec la mort.....
Auteur inconnu
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bonheur pour tous charly chaplin |
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Vie
J'ai pardonné des erreurs presque impardonnables, j'ai essayé de remplacer des personnes irremplaçables et oublier des personnes inoubliables. J'ai agi par impulsion, j'ai été déçu par des gens que j'en croyais incapables, mais j'ai déçu des gens aussi. J'ai tenu quelqu'un dans mes bras pour le protéger. J'ai ri quand il ne fallait pas. Je me suis fait des amis éternels. J'ai aimé et l'ai été en retour, mais j'ai aussi été repoussé. J'ai été aimé et je n'ai pas su aimer. J'ai crié et sauté de tant de joies, j'ai vécu d'amour et fait des promesses éternelles, mais je me suis brisé le coeur, tant de fois ! J'ai pleuré en écoutant de la musique ou en regardant des photos. J'ai téléphoné juste pour entendre une voix, je suis déjà tombé amoureux d'un sourire. J'ai déjà cru mourir par tant de nostalgie et j'ai eu peur de perdre quelqu'un de très spécial (que j'ai fini par perdre)... Mais j'ai survécu ! Et je vis encore !
Et la vie, je ne m'en passe pas...
Et toi non plus tu ne devrais pas t'en passer. Vis !!!
Ce qui est vraiment bon, c'est de se battre avec persuasion, embrasser la vie et vivre avec passion, perdre avec classe et vaincre en osant, parce que le monde appartient à celui qui ose et que LA VIE C'EST BEAUCOUP TROP pour être insignifiante !
Charlie Chaplin
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« La vie est une aventure audacieuse ou elle n'est rien. » Helen Keller |
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« La vie est une aventure audacieuse ou elle n'est rien. » Helen Keller
"On dit des gens sans importance, des gens qui ne sont jamais nés,
Des anonymes, des pas de chance, des gueules meurtries, des gueules cassées,
Des pauvres gens en mal de chance qui doivent se taire et travailler,
Des gens qui ont perdu d'avance pour ce qu'ils croient avoir gagner.
On dit des gens sans éloquence, des gens sans grandeur à venir,
On dit des gens sans importance, on dit des gens sans avenir.
J'en ai vu des gens sur ma route, des tragédies, des fantaisies,
Des gens qui malgré leur déroute, faisaient encore valser la vie,
Des gens qui n'avaient rien du tout, qui pourtant auraient tout donner,
Des gens tombés qui d'un seul coup, essayaient de se relever.
J'en ai vu des gens sans histoire qui se racontaient sans tricher,
Des gens muets dans leur parloir qui ne savaient plus à qui parler.
J'ai vu des gens sans défense, des coeurs meurtris, abandonnés,
Qui, du plus profond de leur souffrance croyaient encore au verbe aimer.
Des gens de tous bords, de tous larges, des gens d'horizons si lointains,
Des gens qui comptaient page à page les maladresses de leur destin,
Des gens qui n'usaient d'aucun charme, des gens de soucis quotidiens,
Des gens démunis et sans armes que l'on fusille tous les matins.
On dit des gens sans importance, des gens qui ne sont pas cités,
Des gens qui comptent leur dimanche et qui ne savent pas bien compter.
On dit des gens sans un diplôme, des gens sans université
Et qui n'ont pas inventé l'atome et qu'on envoie se faire tuer.
On dit des gens sans aventure, frileux dans leur sécurité,
Des gens qui se tuent en voiture parce qu'ils voulaient accélérer.
J'en ai vu des gens, des ivrognes, des comptoirs toute la journée,
et qui s'étaient cognés la trogne à leur amour, à leur passé.
J'en ai vu des gens sans bonheur qui s'en allaient petitement,
Des gens qui réclamaient encore le droit de vivre dignement.
On les regarde dans leur mouroir, ils nous font rire bien souvent,
Des gens sans nom, des gens sans gloire, des gens tout court, des petites gens.
J'ai vu des gens couverts de gloire, des stars repues et adulées,
Qui pleuraient devant leur miroir parceque des rides avaient poussé,
Comme pour crevasser leur visage comme si la mort les torturait,
Arrivées au bout du voyage, ne sachant plus qui elles étaient.
J'ai vu des gens couverts d'argent, se cacher pour pouvoir pleurer
Et redevenir impuissants car leur enfant s'est suicidé
Et plus rien n'avait d'importance.
J'ai vu des gens plein d'importance, se dire en bonne volonté,
tricher en toute impénitence pour le pouvoir assassiné.
J'ai vu ces assassins de l'ordre
fusiller des hommes innocents
au nom de l'Etat en désordre,
Emprisonner les opposants.
J'ai vu ces rois, ces présidences, qui se croyaient les plus forts,
Recroquevillés dans leur puissance, trembler de peur face à la mort.
On dit des gens sans importance, qui n'ont jamais tué un chat,
Des gens fleuris comme l'enfance, qui pour mourir tendent les bras.
J'ai vu des gens tellement sensibles que pour parler ils se noyaient,
Des gens qu'on traitait d'imbéciles et qui simplement souriaient.
J'ai vu ces gens, ces invisibles, qui tout simplement cheminaient
Avec des rêves inaccessibles, mais que parfois ils atteignaient.
On dit des gens sans importance, j'ai vu ces gens avec mes yeux,
Ils sont ma joie et ma souffrance, j'ai besoin de te parler d'eux ..
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l'esterel.........var 83 |
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L’Estérel
Il existe plusieurs interprétations sur l’origine du mot Estérel. La source latine, ester, le rocher, ou sterilis. Il est vrai que l’endroit se prête mal aux cultures. Pour d’autres, il viendrait du nom d’une tribu celto-ligure locale, les Sueltiri. La légende de la fée Esterelle qui « habite » le massif depuis le moyen-âge est plus séduisante : bienveillante, la fée soigne les femmes stériles pour les rendre fertiles.
L’Estérel est un petit massif éruptif (32 000 ha), de faible altitude (point culminant : le mont Vinaigre, 614 m), composé essentiellement de porphyre rouge (ou rhyolite amarante) profondément érodé et raviné. Les reliefs sont très déchiquetés et spectaculaires : gorges, falaises, chaos de blocs, grottes, aiguilles, obélisques. La couleur de la roche varie du rouge orangé au bleu (le porphyre bleu ou estérellite, fut utilisé par les romains dans leurs monuments).
Ces coulées de lave, vieilles de 200 millions d’années, ont recouvert le socle métamorphique hercynien et des formations sédimentaires plus anciennes comme le houiller du carbonifère (350 millions d’années). Plus tard, au cours des ères secondaires et tertiaires, d’autres formations détritiques se sont déposées : argiles, grès, calcaires, etc…
Le massif de l’Estérel était jadis recouvert d’une importante forêt de chênes verts, de chênes-lièges, de pins maritimes et même de cultures en terrasses (restanques). Le couvert arbustif à énormément souffert des incendies répétés et des attaques parasitaires. Heureusement, le relief très contrasté induit une grande diversité de formations végétales qui sont relativement protégées. Dans le ravin de Mal Infernet et au bord du lac de l’Ecureuil, vous pourrez admirer les ripisylves à laurier rose et à osmonde royale (fougère). Repérez également l’arbre de Judée, le houx, l’érable ou le frêne, essences peu communes dans ces milieux méditerranéens Les endroits les plus chauds abritent le caroubier, le myrte et l’euphorbe arborescente et les plus frais l’aulne glutineux, le charme ou le châtaignier. De nombreuses espèces tropicales y prospèrent : agaves, eucalyptus ou mimosa. Cette dernière essence se développe tellement qu’elle pose problème aux forestiers, car cela nuit aux plantes autochtones. Du fait des incendies, le maquis haut s’est dégradé et le matorral s’est généralisé avec les lentistes, les cistes, les bruyères, les calicotomes, les arbousiers et les lavandes.
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legende du var 83... |
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Le littoral varois est splendide, en voici une belle représentation :
La presqu’île de Giens
Les Maures, l’île de Giens, les îles d’Hyères, la Corse et la Sardaigne appartenaient jadis au même ensemble géologique, il y a 40 millions d’années.
La dérive tectonique a modifié ensuite la géographie. Près du continent, l’ancienne île de Giens, formée de phyllades (roches métamorphiques d’âge primaire) a été rattachée à la terre ferme grâce aux dépôts, apportés par les petits fleuves côtiers, à l’action des courants marins et à la présence de hauts-fonds.
Il s’est ainsi formé une merveille naturelle rarissime : un double tombolo. Mais celui-ci est fragile car il diminue régulièrement à l’ouest sous l’action de la houle et des hommes (piétinement). Des travaux sont entrepris et un plan de protection a été mis en place.
C’est de ce côté, balayé de plein fouet par le mistral, que ce trouve le célèbre spot de L’Almanarre (planche à voile et autres sports de glisse à la mode, tel le kite-surf…). La partie orientale, quant à elle, est plus large et bien fixée. Entre les deux, une vaste lagune, les Pesquiers. L’ancienne île de Giens est un charmant quartier touristique de Hyères dont le magnifique sentier du littoral fait le tour.
Cette longue randonnée vous séduira par la qualité des sites traversés : falaises sauvages abruptes, calanques et petites plages de rêve, magnifique végétation méditerranéenne, charmants petits ports de pêche, bref, un régagal
Il existe des portions de sentiers qui permettent de découvrir le littoral...
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Texte écrit pour vous par Claude Arrighi... La pierre scellée..... |
merci mono pour ce beau texte... |
La pierre scellée.....
Mes petits vous ne connaissez pas cette source, elle existe pourtant, au pied d'un énorme rocher lisse sur lequel une vague silhouette humaine a été dessinée il y a fort longtemps par une main tremblotante, celle du diable, un peu crochue, un peu brulée, hésitante, ramasseuse d'âmes errantes et tourmentées. Mais ce qui est le plus étrange, c'est qu'elle ne coule que la nuit et vomit de l'eau chaude couleur de feu. Personne n'a jamais voulu en boire. Un certain soir, un berger égaré que tout le monde appelait Frisca, ce qui ne veut rien dire, demanda asile car dans la nuit trop noire, il risquait de se perdre. Dans la maisonnette, après un repas copieux, une vieille paillasse le fit dormir comme un bébé. Un moment réveillé, il surprit d'un œil entrouvert, penché sur sa couche, le diable en personne, hideux, hirsute, cornu et un peu rougeoyant. Il en avait vu d'autres et se dit que ce être inconnu, ressemblait à s'y méprendre au bouc de son troupeau. Il eut alors le courage de se lever et assista à un spectacle étrange.
- Pourquoi verses-tu cette eau chaude sur le feu ?
- Ma casserole est trop pleine .
Cependant, dans le nuage de vapeurs rouges s'échappant de l'âtre, des diablotins furieux, caracolant sur des petits balais de bruyère, disparurent enfin. Dans la couche voisine son hôte aussi avait disparu et il comprit que ce n'était pas un rêve. Il ne lui restait plus qu'à faire un signe de croix. Il en fit plusieurs croyant sa mort prochaine. Ce qui laissa Satan terrassé, recroquevillé à terre. Gémissant, il lui demanda à boire.
- Depuis que je suis en Corse, terre chrétienne, je ne peux boire que cette eau chaude et si tu veux me chasser d'ici, il faudra que tu trinques avec moi. Alors seulement je pourrais te remercier et repartir dans mes forges d'enfer...Veux-tu accepter?
- Je veux bien, à condition que tu me traces un chemin à travers la montagne, en creusant le rocher qui est dehors.
Mes petits, il ne faudra jamais dire oui au Prince des ténèbres, il est fourbe, rancunier, jaloux, injuste avec les créatures de Dieu..... Une excavation se creusa lentement dans la roche et un profond chemin s'ouvrit devant le berger ébahi. Saisissant sa musette, il remercia le diable et partit. Dès la deuxième marche franchie, le rocher se referma sur lui et on peut encore voir le contour de son âme pétrifiée, inscrit dans le granit.... Le chemin du diable ne mène nulle part, mes enfants, car il égare et emprisonne les âmes...
Texte écrit pour vous par Claude Arrighi
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