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Dimanche 30 Septembre 2012 |
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Le monde de la mer |
Le silence |
Le silence de la mer
Il est au plus profond de soi,
Une mer intérieure, silencieuse, sans lumière,
Qui vit au ralenti à l’abri de tout bruit,
Mais qui vit.
Elle vit en solitaire, sans mystère et sans vague,
Elle stagne comme une eau endormie,
Étalant sa marée aux parois de nos corps.
Mais quand vos sentiments bousculent votre cœur,
Quand tremblent les parois de votre corps et
Que ses battements gonflent alors vos veines,
Alors cette mer étale, qu’aucun bruit ne dérange,
Cette mer alors gronde et le reflux des vagues
Déborde enfin de votre corps et l’amour qui en sort
A le goût de ton âme, a le goût de tes yeux.
C’est l’envie, le désir, cette sensation d’amour
Qui m’enroule, qui m'écume,
Au plus gros de la vague, à cette tempête de plaisir
Qui ne peut s’assouvir que d’un regard tendresse,
Que de mes mains dessinant les contours de ta bouche
Que nos corps en fusion se mêlant à leur ombre
C’est cette marée haute qui a vidé nos corps.
Françoise MONDINE
Bonne soirée et douce nuit
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La nature |
Baudelaire |
La nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles;
L'homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l'observent avec des regards familiers.
Comme de longs échos qui de loin se confondent
Dans une ténébreuse et profonde unité,
Vaste comme la nuit et comme la clarté,
Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.
Il est des parfums frais comme des chairs d'enfants,
Doux comme les hautbois, verts comme les prairies,
- Et d'autres, corrompus, riches et triomphants,
Ayant l'expansion des choses infinies,
Comme l'ambre, le musc, le benjoin et l'encens,
Qui chantent les transports de l'esprit et des sens.
Bonne journée à toutes et tous;
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L'insouciance |
Instants doux... |
Instants doux, gais, innocents en apparence et où s'accumule pourtant la possibilité, en nous insoupçonnée, du désastre, ce qui fait de la vie amoureuse la plus contrastée de toutes, celle où la pluie imprévisible de soufre et de poix tombe après les moments les plus riants et où ensuite, sans avoir le courage de tirer la leçon du malheur, nous rebâtissons immédiatement sur les flancs du cratère d'où ne pourra sortir que la catastrophe. J'avais l'insouciance de ceux qui croient leur bonheur durable.
Qui mieux que Proust peut d'écrire cet état d'insouciance, auquel nous sommes plus ou moins confrontés en voulant croire au bonheur, à sa durée surtout....
je vous souhaite une sereine nuit afin d'être en forme demain pour choisir votre président qui sera aussi le mien...plus d'insouciance...un grand souci !
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Bonne nuit |
baisse un peu l'abat-jour |
Douce nuit à vous toutes et tous, dans la douceur de ce poème.
Tu demandes pourquoi je reste sans rien dire ?
C'est que voici le grand moment,
l'heure des yeux et du sourire,
le soir, et que ce soir je t'aime infiniment !
Serre-moi contre toi. J'ai besoin de caresses.
Si tu savais tout ce qui monte en moi, ce soir,
d'ambition, d'orgueil, de désir, de tendresse, et de bonté !...
Mais non, tu ne peux pas savoir !...
Baisse un peu l'abat-jour, veux-tu ? Nous serons mieux.
C'est dans l'ombre que les coeurs causent,
et l'on voit beaucoup mieux les yeux
quand on voit un peu moins les choses.
Ce soir je t'aime trop pour te parler d'amour.
Serre-moi contre ta poitrine!
Paul Geraldy (extrait)
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