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La mer |
Ce matin à Marseille |
Un ami a pris cette photo ce matin en allant au Frioul , cette photo de la mer déchainée m'a fait penser à Chateaubriand :
Des vastes mers tableau philosophique,
Tu plais au coeur de chagrins agité :
Quand de ton sein par les vents tourmenté,
Quand des écueils et des grèves antiques
Sortent des bruits, des voix mélancoliques,
L'âme attendrie en ses rêves se perd,
Et, s'égarant de penser en penser,
Comme les flots de murmure en murmure,
Elle se mêle à toute la nature :
Avec les vents, dans le fond des déserts,
Elle gémit le long des bois sauvages,
Sur l'Océan vole avec les orages,
Gronde en la foudre, et tonne dans les mers.
Mais quand le jour sur les vagues tremblantes
S'en va mourir ; quand, souriant encor,
Le vieux soleil glace de pourpre et d'or
Le vert changeant des mers étincelantes,
Dans des lointains fuyants et veloutés,
En enfonçant ma pensée et ma vue,
J'aime à créer des mondes enchantés
Baignés des eaux d'une mer inconnue.
L'ardent désir, des obstacles vainqueur,
Trouve, embellit des rives bocagères,
Des lieux de paix, des îles de bonheur,
Où, transporté par les douces chimères,
Je m'abandonne aux songes de mon cœur.
Bonne soirée pour toutes et tous.
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Bon mardi |
Aux arbres |
Aux arbres
Arbres de la forêt, vous connaissez mon âme!
Au gré des envieux, la foule loue et blâme ;
Vous me connaissez, vous! - vous m'avez vu souvent,
Seul dans vos profondeurs, regardant et rêvant.
Vous le savez, la pierre où court un scarabée,
Une humble goutte d'eau de fleur en fleur tombée,
Un nuage, un oiseau, m'occupent tout un jour.
La contemplation m'emplit le cœur d'amour.
Vous m'avez vu cent fois, dans la vallée obscure,
Avec ces mots que dit l'esprit à la nature,
Questionner tout bas vos rameaux palpitants,
Et du même regard poursuivre en même temps,
Pensif, le front baissé, l’œil dans l'herbe profonde,
L'étude d'un atome et l'étude du monde.
V. Hugo
En ce mardi pluvieux j'ai aimé lire ces quelques vers de Victor Hugo...
Et je me suis dit (parfois je me parle) si je mettais cet extrait sur Corsica, ce serait un partage de quelques jolis mots, nous en avons tous besoin...
je vous souhaite une très belle journée.
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Emotion |
La mort d'un enfant |
Union avec ces familles éprouvées en Belgique.
L'innocente victime, au terrestre séjour,
N'a vu que le printemps qui lui donna le jour.
Rien n'est resté de lui qu'un nom, un vain nuage,
Un souvenir, un songe, une invisible image.
Adieu, fragile enfant échappé de nos bras;
Adieu, dans la maison d'où l'on ne revient pas.
Nous ne te verrons plus, quand de moissons couverte
La campagne d'été rend la ville déserte;
Dans l'enclos paternel nous ne te verrons plus,
De tes pieds, de tes mains, de tes flancs demi-nus,
Presser l'herbe et les fleurs dont les nymphes de Seine
Couronnent tous les ans les coteaux de Lucienne.
L'axe de l'humble char à tes jeux destiné,
Par de fidèles mains avec toi promené,
Ne sillonnera plus les prés et le rivage.
Tes regards, ton murmure, obscur et doux langage,
N'inquiéteront plus nos soins officieux;
Nous ne recevrons plus avec des cris joyeux
Les efforts impuissants de ta bouche vermeille
A bégayer les sons offerts à ton oreille.
Adieu, dans la demeure où nous nous suivrons tous,
Où ta mère déjà tourne ses yeux jaloux.
Andre Chenier (1762-1794)
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Pour le soir |
Presque berger... |
Presque berger
Les Brises ont brui comme des litanies
Et la flûte s'exile en molles aphonies.
Les grands boeufs sont rentrés. Ils meuglent dans l'étable
Et la soupe qui fume a réjoui la table.
Fais ta prière, à Pan ! Allons au lit, mioche,
Que les bras travailleurs se calment de la pioche.
Le clair de lune ondoie aux horizons de soie:
Ô sommeil ! donnez-moi votre baiser de joie.
Tout est fermé. C'est nuit. Silence... Le chien jappe.
Je me couche. Pourtant le songe à mon coeur frappe.
Oui, c'est délicieux, cela, d'être ainsi libre
Et de vivre en berger presque. Un souvenir vibre
En moi... là-bas, au temps de l'enfance, ma vie
Coulait ainsi, loin des sentiers, blanche et ravie !
Emile NELLIGAN
Un petit poème sur la douceur de vivre, au temps de l'enfance, les souvenirs aident à vivre souvent on s'y accroche.
Bonne nuit à vous tous qui passez me voir;
Que vos rêves soient heureux et s'accomplissent parfois...
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Vendredi 18 Novembre 2011 |
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Les femmes |
Victor Hugo |
Les femmes sont sur la terre
Pour tout idéaliser ;
L'univers est un mystère
Que commente leur baiser.
C'est l'amour qui pour ceinture,
A l'onde et le firmament,
Et dont toute la nature,
N'est, au fond, que l'ornement.
Tout ce qui brille, offre à l'âme
Son parfum ou sa couleur ;
Si dieu n'avait fait la femme,
Il n'aurait pas fait la fleur.
.A quoi bon vos étincelles,
Bleus saphirs, sans les yeux doux ?
Les diamants, sans les belles,
Ne sont plus que des cailloux ;
Et, dans les charmilles vertes,
Les roses dorment debout,
Et sont des bouches ouvertes
Pour ne rien dire du tout.
Tout objet qui charme ou rêve
Tient des femmes sa clarté ;
La perle blanche, sans Eve,
Sans toi, ma fière beauté,
Ressemblant, tout enlaidie,
A mon amour qui te fuit,
N'est plus que la maladie
D'une bête dans la nuit.
V. HUGO
Un petit poème d'un grand écrivain...
je vous souhaite une très belle journée.
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Le destin |
Quand... |
Quand le destin d’humeur changeante nous accorde des faveurs nouvelles .
Quand le fleuve des plaisirs, naguère desséché, inonde soudain notre vie .
Quand les amis frappent à notre porte et que les ennemis font trêve .
Quand des yeux tendres nous contemplent et que des sourires nous envoient leurs messages, alors il est temps pour vous, Poète, de livrer vos rythmes au vent, d’unir votre coeur à un coeur et vos lèvres à d’autres lèvres. »
RABINDRANATH TAGORE.
Quand je lis vos mails, quand je lis vos commentaires, alors je suis heureuse d'avoir pu communiquer à travers ce blog, avec des amies et des amis, inconnus certes, mais bien là, bien vivants, pleins de sympathie et d'empathie aussi car j'ai l'impression que vous avez conscience des sentiments qui m'animent .
Je cite Carl Rogers...
L’empathie ou la compréhension empathique consiste en la perception correcte du cadre de référence d’autrui avec les harmoniques subjectives et les valeurs personnelles qui s’y rattachent.
Percevoir de manière empathique, c’est percevoir le monde subjectif d’autrui "comme si " on était cette personne – sans toutefois jamais perdre de vue qu’il s’agit d’une situation analogue, "comme si ".
La capacité empathique implique donc que, par exemple, on éprouve la peine ou le plaisir d’autrui comme il l’éprouve, et qu’on en perçoive la cause comme il la perçoit (c’est-à-dire qu’on explique ses sentiments ou ses perceptions comme il se les explique), sans jamais oublier qu’il s’agit des expériences et des perceptions de l’autre.
Si cette dernière condition est absente, ou cesse de jouer, il ne s’agit plus d’empathie mais d’identification.
Carl ROGERS
Je vous embrasse amicalement et vous souhaite un très beau week-end rempli de mille petits bonheurs du jour.
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