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| village |
| |  pas le temps aujourd'hui d'écrire; peut-être plus tard ; donc je vous mets une photo du village | | | > Commentaire(0) | |
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| les marchands ambulants |
| |  Dans les années soixante, il y avait beaucoup de marchands ambulants qui sillonnaient les villages. Il y avait le marchand de chaussures, le marchand de linge de maison ( qui avait un grand succès) , le marchand de vêtements; les marchands de tapis , d'autres qui vendait de tout ; et puis il y avait aussi des marchands à la sauvette, souvent des marins italiens qui bradaient des tas de choses; enfin les "bohémiens " quivendaient aussi n'importe quoi.....
Le marchand de linge de maison arrivait avec un micro.Il se mettait sur la place du village et tout le monde se précipitait: il avait toujours les meilleurs draps, les meilleurs torchons etc ;;;!!
Il faisait des lots de plusieurs paires à des prix " bravant toute concurrence"!!! ; et les gens se laissaient tenter: ils repartaient , les bras chargés de choses dont ils n'avaient pas vraiment besoin, mais bon... u si sà maï.... des fois qu'il y aurait une guerre!!!
Les personnes qui avaient connu la guerre avaient toujours peur de manquer de quelque chose....
Le marchand de vêtements était attendu avec impatience: il vendait des tas de blouses aux vieilles femmes, des "chemises américaines", contre le froid( Damart n'existait pas encore!!) , des caleçons pour les hommes des pantalons en velours....
Ce qui faisait que la moitié du village portait les mêmes habits que l'autre moitié!!!
Le marchand de chaussures aussi avait du succès , mais les gens ne regardaient pas l'élégance ,; il fallait des chaussures solides , qui tiennent longtemps ; et souvent , ils lui faisait sortir presque tout son stock, avant de se décider à choisir une paire; c'était un Morazzani qui venait de Ponte- Novu.
Le pire c'était avec les marins italiens:ceux-ci vendaient des ménagères soit disant en argent, ça marchandait ferme et finalement , ils laissaient la marchandise à bas prix!Il y en a qui ont encore aujourd'hui, ces ménagères!
Et , à une certaine époque, les trois quarts du village avaient les mêmes chaises en plastique marron et en fer; ils avaient tous le même baromètre !!! C'était très amusant de voir cela!! Mais l'été, quand les enfants venaient en vacances, ils reprochaient à leurs parents (souvent âgés) de s'être faits avoir par des charlatans!!!
Forcément, comme la majorité des habitants étaent âgés et retraités, il y avait un sacré filon, pour tous ces commerçants!!
Petit à petit cela a disparu! Il y a moins de monde dans les villages; les gens sont plus méfiants , et puis .... il y a les catalogues .... et internet !!!!! | | | > Commentaire(0) | |
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| le pain |
| | Il n'y a jamais eu de boulangerie au village! Avant , les gens faisaient leur pain eux-mêmes, puis ils ont arrêté, peut-être parce que des boulangers ambulants ont commencé à venir vendre le pain dans les villages ; et ce sont donc deux boulangers qui viennent nous vendre le pain chaque jour.
Comme nous sommes sur la fin du parcours le pain n'est pas souvent frais; il est même souvent rassis: nous avons pris l'habitude de manger du pain dur!!
Mais, pour les vacanciers , habitués au pain frais, cela n'est pas facile!!
Les ancien disaient que le pain rassis est meilleur pour la santé car le pain frais gonfle le ventre!!
Mais il faut reconnaître que ce sont des gens dévoués: par tous les temps, il font l'impossible pour faire leur tournée.
Autrefois, lorsqu'il y avait beaucoup de neige, les hommes partaient avec un âne, à la rencontre du boulanger et ramenaient le pain dans des sacs , sur le dos de l'âne.
Maintenant il y a les chaînes qui permettent aux voitures d'arriver au village , même par temps de neige!
Et puis, les vendeurs , font aussi quelques courses pour les personnes âgées qui ne conduisent pas , et en livrant le pain , ils livrent aussi le reste.
Lorsqu'on est absent, ils accrochent le pain à la porte( parfois cela fait le bonheur des chiens ou des vaches!!)
L'été, c'est la course: comme, ils n'ont jamais assez de pains au chocolat , de brioches etc...., , c'est à qui arrivera le premier pour être sûr de trouver quelque chose de bon !!
Dès qu'on entend le klaxon, on se précipite!!
Certains partent même sur la route
Comme le pain est dur, on en jette pas mal(du moins , on le donne aux personnes qui ont des bêtes).Mais , nous nous sentons obligés d'acheter leur pain, car ils sont si serviables ; et puis, cela donne fait travailler des gens; et s'ils ne venaient plus au village, nous serions bien ennuyés!!!
Donc , on continuera à manger du pain rassis!!!
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| le lit suspendu |
| |  Mon oncle Bernardin, était un éleveur;Il s'occupait de ses vaches , de ses brebis et faisait ses jardins.
Mais , il avait trouvé, un endroit magnifique pour faire la sieste: il avait installé un lit en fer dans les branches d'un mûrier , dans son jardin!Il avait construit une petite échelle pour y monter.
C'est là que, dès les beaux jours venus, il allait s'installer , au frais, bercé par le bruissement de la brise dans les feuilles .
Il était le plus heureux des hommes dans son salon de jardin suspendu!!
Dès qu'il quittait son lit de plein air, nous allions y jouer ; nous pouvions passer des heures , suspendus dans le mûrier , à inventer des tas de jeux!
Il y avait quand même un risque de tomber de l'arbre; et pourtant , personne ne s'est jamais blessé.
Et puis l'arbre a été coupé quand mon oncle a disparu ; et avec lui, ont disparu tous les bons moments qu'on y a passé.
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| les gendarmes |
| |  Les gendarmes ont toujours fait partie, comment dirais-je... du paysage, dans les villages de la campagne.Il y avait beaucoup plus de gendarmerie et les rapports avec la population étaient plus simples.
Le village dépendait de la gendarmerie de Francardo qui n'existe plus depuis quelques années.Avant qu'il y ait la route reliant les deux villages, les gendarmes faisaient le grand tour par Piedigriggio et on ne les voyait pas souvent.
Mais quelquefois , ils montaient à pieds par le sentier, par exemple pour retrouver le propriétaire d'un âne qui s 'était égaré sur la route nationale!! Ils n'avaient qu'à suivre la bête qui les menait directement chez son maître!!
Pendant leurs tournées ils s'arrêtaient volontiers boire un coup chez les gens qui les invitaient amicalement.Et parfois, quand ils rentraient, leurs idées n'étaient plus tès claires!!!
Ou bien , ils surveillaient les pêcheurs qui braconnaient le long du Golo: c'est ainsi que , lorsqu'ils avaient envie de rire un peu, ils guettaiet Jean Bouchon , qui était un grand braconnier: il ne savait pas nager mais il se jetait tout nu dans la rivière pour attraper les truites à main nue!!!
Les gendarmes cachaient ses vêtements et quand il sortait de l'eau ils l'arrêtaient pour « attentat à la pudeur « en plus du délit de braconnage!!
Ils connaissaient les gens et le histoires entre villageois car souvent, ils passaient plusieurs années ici.Beaucoup s'intégraient et revenaient passer leur retraite en Corse.
Il passait la nuit au poste à leur raconter des histoires et au matin il était libéré !!
Vers la fin de la guerre mon père était gendarme à Francardo qui était occupé par les chemise noires de Mussolini;
Comme il avait refusé de leur obéir e t qu'il avait eu des histoires avec leur chef, ceux-ci voulaient le fusiller il a été obligé de prendre le maquis avec un collègue , Mr Villarais; ils y sont restés jusqu'à l'armistice ; ils étaient nourris par la population.
Plus tard lorsqu'ils avaient leur 4L ils n'hésitaient pas à draguer les jeunes filles !!! et finalement, il y a eu pas mal de jeunes gendarmes qui ont trouvé leur femme en Corse!!
Maintenant, il y a de moins en moins de gendarmeries ;et les relations sont devenues plus tendues à cause des évènements .
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| les bergers |
| |  A l'heure actuelle, il ne reste plus que deux éleveurs au village: l'un a des brebis, l'autre des chèvres; les deux ou trois autres qui ont des vaches , les laissent s'éléver toutes seules!
Avant , il y en avait beucoup plus; pourtant , ils n'avaient pas les facilités de maintenant!
Mais, ils s'occupaient vraiment de leurs bêtes; le matin ils les emmmenaient paître vers les champs situés au bas du village et les surveillaient sans cesse; les femmes, ramassaient les glands, les châtaignes abîmées pour les animaux ; cette cueillette était stockée dans les greniers ou dans les caves, et l'hiver , quand , il n'y avait pas assez d'herbe, on la donnait aux animaux.
Au printemps l'herbe repoussait ,et pour qu'il y en ait plus l'année suivante, les bergers mettaient le feu au maquis; mais c'était de l'écobuage contrôlé car, comme il y avait beaucoup de jardins, cela constituait des pare-feux naturels; à présent , il y en a encore qui mettent le feu ( ce ne sont pas toujours les bergers, et cela fait des ravages , car plus rien n'arrête le feu!! )
Ensuite, il y avait la corvée de la traite, manuelle bien sûr . Et le soir, il fallait remonter le lait au village, dans des seaux posés sur la tête!!
Le lait , qui n'était pas écrémé était cuit; cela faisait une crème délicieuse!!! Lorsqu'on sortait de l'école, à l'heure du goûter, ma tante nous faisait des tartines de crème sur le pain: c'était délicieux!!
Il y avait le fromage frais, qu'on mangeait frit, ou bien en beignets , et de mille façons! Le brocciu, un délice!!Puis, il y avait celui qu'on laisse vieillir, qui sent si mauvais mais qui est délicieux!
Et les gens faisaient leur beurre eux-mêmes: ah! Le goût du beurre de notre enfance!!!
Absolument rien à voir avec celui qu'on achète!!
Maintenant, les chèvres et les brebis sont lâchées partout ; l'hiver on leur donne du foin , (quand on leur en donne) ;le lait est envoyé à la coopérative; heureusement que certains bergers font encore leur fromage eux-mêmes, le brocciu auss; on ne ramasse plus les glands .
Il n'y a plus d'ânes: il y a les 4X4!!
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| les campeurs belges |
| |  La tradition veut que depuis les années cinquante, on organise « LE » concours de boules , le 15 août , jour de la fête du village.Nos joueurs s'entraînent longtemps à l'avance, pour essayer de sauver l'honneur du village en gagnant la coupe!Ils , n'y arrivent pas toujours, car il y a de redoutables candidats qui viennent d'ailleurs!
La veille du concours, les joueurs, préparent les lieux: ils enlèvent les petits cailloux , arrachent l'herbe surtout sur le terrain principal qui va servir pour la finale.
Il y avait un joueur Antoine-Marie, qui prenait cela très au sérieux: le matin , dès l'aube, il allait surveiller le terrain, s'entraînait un peu et attendait avec impatience le grand moment!
Un année, trois jeunes femmes, ont décidé de faire une blague aux joueurs et surtout à Antoine-Marie.
La veille du 15 août, étaient arrivés une personne du village Félicie, et son mari qui était belge: leur voiture était immatriculée en Belgique.
Comme, ils étaient arrivés assez tard, presque personne n'était au courant.
Les jeunes femmes, ont installé sur le terrain principal une tente avec des chaussures qui dépassaient, deux piquets avec du linge étendu, quelques morceaux de bois carbonisés, des casseroles etc....
Le matin , Antoine-Marie, tout content va voir si tout est OK , et là , il manque avoir une crise cardiaque , en voyant des campeurs qui s'étaient installés, ô sacrilège!! sur le terrain principal!!!
Son sang ne fait qu'un tour! Il part à toute allure, avertir les gens :
- » Vite, il faut faire partir ces campeurs belges! Il faut appeler le maire!! Vite!! »
Comme il avait une voix de stentor, la nouvelle s'est vite répandue! Les gens qui n'étaient pas au courant, se sont tous précipités sur le terrain , autour de la tente, consternés!!
Ceux qui avaient vu , la voiture immatriculée en Belgique, étaient persuadés que c'était des belges qui squattaient le terrain!
Chacun essayait de trouver une solution: certains voulaient employer la manière forte: réveiller ces inconscients, et les faire déguerpir manu militari; d'autres proposait de les réveiller en douceur et de leur expliquer leur crime!!
Pendant ce temps, les coupables de ce canular, se régalaient à voir cette effervescence et à entendre les propos échangés!
Ce n'est qu'au bout d'un long moment, intrigués par le silence des « campeurs « , qui auraient dû être réveillés par ce remue-ménage , que certains ont commencé à se douter de quelque chose!
Inutile de vous dire quel soupir de soulagement ils ont poussé quand ils ont compris que la tente était vide!!
Les trois jeunes femmes se sont éclipsées sans demander leur reste, n'osant pas affronter la colère d'Antoine-Marie!!! | | | > Commentaire(0) | |
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