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N°149 - Février 2012
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Par Jean-Claude Casanova

 
 

En place pour le quadrille

 
 

- En Corse nous savons l'italien et que quadrille vient de «  quadrilla  » ou de «  squadrilla  » diminutif de «  squadra  », c'est-à-dire une troupe au nombre indéterminé. Et, au moment où j'écris, on ne sait pas le nombre de candidats qui s'affronteront le 22 avril pour l'élection à la Présidence de la République. Mais on sait d'ores et déjà que seuls quatre comptent, ce qui correspond à un autre sens du mot quadrille : un jeu à quatre parmi lesquels se trouvent les deux qui seront les protagonistes du second tour.
Examinons néanmoins le cas de deux personnages pittoresques. Ils ne seront pas au second tour mais ils importent : Eva Joly, qui est aussi à sa place dans cette compétition qu'un Iman dans une élection pontificale, et le tonitruant Jean-Luc Mélanchon, qui vient de déclarer «  qu'il ne participerait qu'à un gouvernement qu'il dirigerait  ». Si le score d'Eva Joly est désastreux, c'est-à-dire inférieur à 5 % des suffrages, il en résultera pour les écologistes un problème financier (qu'ils prieront les socialistes de régler en échange de leur soutien) et davantage de difficultés aux élections législatives qui suivront, car les socialistes locaux seront encore moins enclins à leur laisser la place ou même à leur donner leurs voix. Disons que Madame Joly importe mais importe peu.
De Jean-Luc Mélanchon, on peut penser qu'il espère un bon score (au-delà de 10 %), ce qui réduira le résultat socialiste au premier tour, et lui permettra de mieux peser au second et aux législatives. Mais peser dans quel but ? Devenir Premier ministre ? Obtenir au Parlement une part décisive de la majorité de gauche ? Les socialistes ne lui accorderont pas ces faveurs et le mode de scrutin dans les arrondissements leur permet de le contrer. Disons que Mélenchon est heureux de monter sur scène et s'enivre du spectacle qu'il donne. Dans la meilleure des hypothèses (pour Hollande) : il retiendra à gauche des votes populaires qui iraient sans cela à Marine Le Pen. Dans la pire des hypothèses (toujours pour les socialistes) : il est déterminé à les faire perdre, comme Chirac a fait perdre Giscard en 1981, et comme Duclos a torpillé Poher en 1969. C'est concevable, mais peu vraisemblable pour l'instant. Peut-être, aussi, est-il sincère et veut-il reconstruire une gauche radicale et anticapitaliste qui mènera un jour la «  lutte finale  ».
Revenons à la bande des quatre. Marine Le Pen se révèle une excellente candidate. Elle parle un français élégant comme son père. Elle combat l'immigration et le libre-échange, dont l'Europe et l'Euro sont les instruments. Elle bénéficie d'un incontestable soutien populaire partout où l'immigration et le libre-échange paraissent destructeurs de l'emploi et de l'identité. L'Ouest du pays est moins sensible à ses arguments que l'Est où l'immigration dénoncée est plus dense. Si l'immigration était en Bretagne et dans le Centre Ouest aussi importante qu'elle l'est dans le Midi, dans le couloir rhodanien et dans le Nord, Marine Le Pen arriverait à peu près certainement au second tour. Ce n'est pas certain aujourd'hui et d'ailleurs, si elle y parvenait, elle serait battue. Mais sa défaite ne prendrait pas le même sens politique selon celui des trois qui serait son adversaire. Contre Sarkozy, elle ferait un score voisin de celui de son père contre Chirac en 2002. Contre Bayrou, un peu mieux peut être. Contre Hollande elle obtiendrait sans doute un bien meilleur résultat, car elle se présentera comme incarnant toute la droite nationale, malgré l'incohérence de son programme. Aussi est-ce l'adversaire qu'elle souhaite, car la volonté de l'extrême droite est de détruire puis de supplanter la droite modérée. Elle n'y parvient pas toujours : Jean Marie Le Pen, en 2002, est monté sur le pavois mais, ce qui a du le désoler, il a fait élire Jacques Chirac que Lionel Jospin aurait battu sans difficulté.
Nicolas Sarkozy est le candidat sortant. L'opinion lui reste défavorable. La crise (pour lui est une «  divine surprise  ») et l'énergie, dont il déborde, sont ses seuls atouts. Au premier tour il rêve de ses voix de 2007 et au second tour il espère un bon report des voix du Font national et des voix centristes. Hollande sera le candidat le plus difficile à battre parce qu'il est compétent et modéré. Mais si Hollande s'avérait faible de caractère, hésitant, timoré, en un mot incapable de surmonter une passe difficile, Nicolas Sarkozy retrouverait peut-être les suffrages nécessaires. Toutefois, contre un Hollande revigoré et contre Bayrou, qui n'est pas timoré, il aurait peu de chances, car c'est un sortant handicapé par l'animosité récoltée.
François Hollande demeure le favori des sondages et des médias. Candidat «  normal  » a-t-il dit pour se singulariser, une campagne «  normale  » lui suffirait. À l'inverse de Sarkozy, il ne suscite pas l'inimitié. Un aveu de faiblesse compromettrait ses chances. La cote des parieurs lui demeure favorable depuis sa victoire dans les primaires socialistes, mais elle s'est réduite.
François Bayrou reste l'outsider, le plus imprévisible de ce combat. À la fois de droite et de gauche, comme tout vrai centriste qui ne se confond pas avec des opportunistes du style de Borloo ou de Morin, il est intelligent et courageux. Il veut une majorité d'union nationale, un peu comme en Italie avec Monti. En 2007 il a été le seul à annoncer le danger mortel du déficit. Il peut donc réussir une percée. Il ne dispose que d'un petit parti, il ne bénéficie pas du soutien des propriétaires de médias. Il n'a pas d'argent. Ce Béarnais n'est pas un politicien ordinaire. Il a une vie, une famille, une pensée hors de la politique. Peut-être est-ce son heure. En tout cas, s'il n'est pas élu, personne ne sera élu sans lui.

 
 

Jean-Claude Casanova

 
 
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